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       Infos de 2008 - 1er semestre


Les Nouvelles Chroniques du Don Balleine : à luure itou !
Lé magâsîn d'la langue Jèrriaise, entièrement en normand, offre 13 textes sur le thème "L's Ouaîsieaux", parsemés de jeux et de "ditons" ("Prannez garde à vos poulettes, mes cos sont à banon"), du Roman de Rou és Fablles d'annyi. Et pis Jan Marquis a rêponnu ès tchestchions des Nouvelles Chroniques : "Pouortchi qu'les Etats d'Dgèrnésy ont décidé achteu d'appouainter un offici pouor la langue ?"...
Et aussi La Voix du Donjon
La Voix du Donjon (de Bricbé, parai !) publie un dossier d'Arélie Bertin sur les ponts anciens (du canton : un modèle pour d'autres ?) : architecture, histoire, patrimoine oublié. Et Alphounse Poullan pousse eun ébrai (en normand) sus sen Pont Barbey qu'a étaé minchi.
La Société Rossel toujours très active
- Samedi 8 mars, à 15 h, "les petits métiers", salle Paul Eluard à la bibliothèque de Cherbourg.
- Dimanche 13 avril, la sorcellerie en Cotentin, une conférence par M. l'Abbé Leblond, même salle.
- Premier mai, jeux normands à Teurthéville-Hague, avec le concours des Tèqueurs et Chouleurs de Normandie.
Le grand corbeau du Cotentin
L'oiseau est magnifique. Jean de la Py-Ouitte membre du Groupe Ornithologique Normand, nous en dit plus - en normand et en français - sur sa relation privilégiée avec lui. lire ici
Cherchons des Normands d'Anjou !
Un Magènâote d'Anjou voudrait se rapprocher des Normands d'Anjou, s'ils existent, pour prêchi et pour - pourquoi pas - créer un club. Faites-nous signe !
Souscription Côtis-Capel : " J'ai gardé le cap ".
Ce livre était très attendu par tous ceux qui s'intéressent à Côtis-Capel. Il est dès à présent en souscription aux Editions Isoète.
Bienvenue chez les Ch'tis
Le film est sur la voie des records ...et provoque un engouement pour les langues régionales ! Notre site connaît, depuis quelque temps, une fréquentation inhabituelle. Eh oui, mine de rien, on retrouve ou recherche ses racines dans le terroir familial. C'est humain.
Un nouveau dictionnaire détaillé anglais–jersiais
Nos amis de jersey nous informent de cette publication. Ce dictionnaire très documenté de 364 pages sera vendu 19.50 euros, mais si vous commandez votre exemplaire avant le 19 mai 2008, vous bénéficiez d’un tarif spécial de 16.50.
Conférence de Jacques Mauvoisin
Jacques Mauvoisin donnera une conférence sur la langue normande le jeudi 13 mars, à 20h30, au centre des Unelles, à Coutances. A ne pas manquer car ses interventions sont rares.
Le grand corbeau se pose dans le magazine Patrimoine Normand
Dans ce numéro de 84 pages, toujours aussi riche en belles photos de notre région, on trouvera des articles passionnants sur la vannerie dans les marais de Carentan, l'abbaye de Cerisy-la-Foret, Saint-Céneri-le-Gerei ou Portbail (etc). On notera aussi un reportage rare sur le grand corbeau dans la Hague, un oiseau majestueux ...et plus que cela encore.
Patrimoine normand - février-mars-avril 2008, dans les Maisons de la presse.
Il y a plein de petits "Magène" sur la planète !
Eh oui, nous ne sommes points seuls dans l'univers. Il y a (entre autres) :
- plusieurs villes qui s'appellent Magene en Afrique,
- une rue Magène à Lagrasse (Aude),
- une grosse société pharmaceutique en Inde : Magene Life Sciences,
- Amencia Magène, auteur créole fort populaire à Haïti,
- Grace Magene, vedette de la chanson aux Philippines,
- Chez Magène, un café-bar-brasserie dans les Ardennes.
Merci à tous ces homonymes d'internationaliser ce joli mot normand de bout de phrase qui, rappelons-le, signifie "évidemment, tu parles, j'imagine".
Bienvenue chez les Ch'tis
Proverbe ch'ti : un étranger qui vient dans le Nord pleure deux fois, quand il y arrive et quand il en repart !
Vous avez sans doute vu le film de Dany Boon "Bienvenue chez les Ch'tis" qui a de fortes chances de faire un carton. Il s'agit là, à la fois, d'un film militant et d'un divertissement. Dany Boon veut réconcilier toute la France avec une image positive de sa région (qu'il aime, n'en doutons pas). Ainsi, sous la comédie, perce toujours l'humanité des gens du cru. Les comédiens jouent avec la langue et les effets font mouche. On s'amuse beaucoup et, chemin faisant, la tendresse s'installe aussi.
Rêvons un peu... Un jour, un grand artiste normand - épris de sa région et de sa langue - cassera à son tour sa tirelire pour promouvoir un film ou un spectacle où notre langue du pays aura le beau rôle. J'ai eu l'occasion de soumettre l'idée à certains mais leur réponse, souvent amusée, ne peut pas laisser beaucoup d'espoir.
Bien sûr, il y a nos associations normandes pour sauver la mise, mais ce n'est pas avec une brouette qu'on ira sur Mars ! D'ailleurs, j'allais oublier, le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a déboursé 600 000 euros pour la promotion du film de Dany Boon.    Daniel Bourdelès
Des cours de normand pour Tsilla Chelton et François Berléand
France 2 diffuse une nouvelle série "Maupassant" à compter du mardi 4 mars. A ne pas rater ! Le "Petit fût", réalisé par Claude Chabrol, sera diffusé le 11 mars. Claude Chabrol souligne que Tsilla Chelton et François Berléand ont consciencieusement travaillé leur patois normand avant le tournage.
Amis du Donjon, au boulot !
Réunion mensuelle salle de la gare, à Bricbé, le samedi 1er mars, de 10h à midi. Lecture de la nouvelle de Geraint Jennings qui a remporté le concours lors de la Fête Normande 2007.
Toujours plein de projets pour l'association Magène !
Le projet immédiat, c'est d'abord la sortie d'un nouveau CD, entièrement consacré à Alphonse Allain. Ce CD de 11 chansons est en cours d'enregistrement dans un studio situé au sud de Falaise. Il devrait voir le jour au printemps. Entre 2008 et 2009, 2 autres CD - interprétés par Théo Capelle - sont programmés. Enfin, un second livre des poèmes de Marcel Dalarun est en cours d'élaboration. Et puis, il s'agira aussi de promouvoir les chansons de jeunes A.C.I.N. (auteurs compositeurs interprètes en normand) tels que le Cat Nei et Maît' Gires. Nous reparlerons en détail de chacun de ces projets qui contribuent à faire vivre la langue normande.
La 55e Voix du Donjon nous emmène en prison !
Ce magazine augmente en permanence son tirage, toujours aussi fourni en documents locaux de qualité. Ce nouveau numéro ne faillit pas à la règle : un article sur les prisons de Bricquebec en 1787 nous révèle un passé que beaucoup ignoraient. On y remarque aussi la traduction intégrale en normand de la nouvelle de Charles frémine, la Crottée, foire d'hiver. C'est un beau travail d'adaptation réalisé par l'association des Amis du Donjon.
VDD numéro 55 - 8 € - mairie, 50260 Bricbé.
La né, la nige...
Bien que nos amis du sud de la France situent la Normandie dans le voisinage du Groenland, la neige ne constitue pas vraiment un élément habituel de la vie des Normands. Qu'on se le dise, il fait bon en Normandie ! Il y a même certains endroits où il ne gèle jamais, en témoignent les plantes tropicales léchées par le Gulf Stream, dans le parc de Vauville (Hague).
Edwin John Luce, poète de Jersey (1881-1918) a écrit un joli texte sur la neige, reproduit ici dans sa version accentuée en jèrriais :
Les poètes chantent La belle blianche nè /  C'est un symbole, Disent-i, d'puretè... /  J'voudrais les vaie A marchi d'dans /  En soup'lyes bottes, Sans aver d'gants ! /  Les poëtes pâlent Du blianc lincheu ; /  Mais ch'en est yun Sans grand' chaleu... /  S'i n'en avaient Pas d'autres la nièt /  J'cré qui gèle'laient Ses bu' dans l'lièt. /  Les poëtes vantent Les balles de nè... /  Mais s'i pouvaient, Quand il a g'lè, /  En r'chever yunne En plein dans l'yi /  Et yunne dans l'co, En rithaient-i ? /  Jé l'savons, nous, Qu'i n'y fait nu /  Quand la nè vole Et qu'i gèle du... /  Rèvèz, poëtes, Auprès d'vot feu /  Ov' un bouan p'tit Verre de litcheu !! / 
Neige = nè, né (jerriais), nige, neuge (normand continental). Baunquie = épaisse couche de neige.   D.B.
Le point sur la pratique de l'occitan
Le dernier bulletin de l'observatoire des pratiques linguistiques "Langues et cité" établit un état de lieux de la pratique de l'occitan. Dans une première partie, il rappelle l'historique de la langue ainsi que son domaine géographique.
Une enquête réalisée en 1999 par l'INED et l'INSEE, et portant sur 380000 personnes, a estimé que de 526000 à 789000 personnes pratiquaient cette langue, soit - en gros - entre 3.5 et 5.5% de la population de référence. Par pratiquants, il faut entendre ceux qui la parlent souvent, mais aussi ceux qui la comprennent sans la parler... La marge est large. Cependant, cette enquête semble confirmer la baisse régulière de la transmission et de la pratique. A noter que plus de 70% de la population évoque le terme de patois et non de langue.
La création littéraire et artistique demeure vivante en langue occitane. Elle est le plus souvent le fait de bénévoles, ce qui n'étonnera personne, l'investissement correspondant avant tout à l'affirmation d'une identité culturelle. La présence de l'occitan sur les chaînes de radio et de télévision publiques est marginale. Les sites internet, par contre, sont très actifs. La chanson vivante constitue un puissant vecteur de sauvegarde et de promotion de la langue. Des festivals importants intègrent des artistes régionaux.
Ainsi donc, on établit aisément un parallèle entre nos deux survivances, même si le normand est encore plus mal en point. Le bénévolat, la chanson qui porte la langue, le mur difficilement pénétrable des médias audiovisuels, autant de critères qui, je pense, sont communs à nos langues régionales.
Langues et Cité - 6 rue des Pyramides, 75001 Paris. Demander la lettre d'info (gratuit)

la Saint-Valentin
Saint-Valentin
Les poètes qui s'expriment en normand sont souvent très pudiques : pas de grand déballage affectif, tout est dans la retenue. Point d'érotisme à la hussarde non plus, tout est suggéré. Allons donc, les Normands seraient-ils des amants moins affairés que les autres ? Que nenni ! L'élégance et la délicatesse font aussi partie de l'art d'aimer.
Trouver les mots de l'amour n'est pas toujours chose facile en normand car la langue ne fourmille pas vraiment de mots adaptés. Marcel Dalarun a su le faire dans Nathalie, sans doute le plus beau poème jamais écrit sur la passion amoureuse (extrait) :
Oû travers du volet /  Eun bélot de cllarté /  Écllairgit tout à petit /  Ten loung corps alouégni /  Qui soursoubre sous mes deigts /  Qui vount tourniaunt à lus gré /  Féchounaunt des railotes /  Sus ta pé qui frinote /  Et ces douches cadéleries /  Te dounent à grailli d'envies.
À travers le volet /  Une lueur de clarté /  Éclaire petit à petit /  Ton long corps allongé /  Qui frémit sous mes doigts /  Qui vont errant à leur gré /  Dessinant de petites raies /  Sur ta peau qui frissonne /  Et ces douces cajoleries /  Te donnent des envies impatientes.
Extrait de A men leisi, Editions L'Harmattan & du CD Eun miot de souovenin.   D.B.

Les rues en normand
rue Catouillette
Cette photo a été prise à Beuvron-en-Auge par Thiry, grand reporter du site. Pourquoi la rue de la Catouillette ? A vous d'imaginer la réponse ou de nous donner la clé !
Catouillette vient de catouilli, qui signifie chatouiller. J'ai autrefois connu le "chemin catouillis" ainsi nommé en raison des petites herbes sauvages qui chatouillaient les mollets. Dans son texte "La Catouilleuse", s'agissant d'une jeune fille peu farouche, Charles Lemaître évoque des câlins plus familiers :
Ah, mais, qu'o dit, j' veux pas qu'no m' touche, /  Quand no m' catoueille comm' cha, je m' couche, /  Et quand ej' sieus couchie à c' t' heu, /  No fait d' mé tout de c' que no veut : /  J' ne r'mue pas plus qu' si j'étais tuée. /  Catoueilléz-mé un brin… por véie !
Vous connaissez d'autres rues "byin dé tcheu nouos" avec des noms en normand ? A vos appareils, nous les publierons ici !   D.B.

Un permanent pour le guernesiais
La BBC vient de l'annoncer : "Jean Marquis est nommé responsable (salarié) de la promotion et de la sauvegarde du Guernsey-French language. Le guernesiais est parlé depuis plus de mille ans sur l'île. Même si la langue n'est plus enseignée à l'école, elle est vitale pour l'héritage du pays."
Dans nos 5 départements normands, quel(le) élu(e) défendra mordicus le financement d'un poste identique ? On en a parlé si souvent ! Mais le temps des parlotes et des réponses invariablement négatives perdure et prépare celui de l'oubli...
Une chronique en normand dans le Courrier de l'Eure
Depuis le 2 janvier, le (dynamique) Cat Nei assure une chronique hebdomadaire dans ce journal. Sa première chronique traite d'une chanson, la "Complainte du pé Jeannot".

La mère Denis, lavandière de la Gerfleur...
la Mère Denis
Tout le monde se souvient de son fameux "Ch'est ben vrai, cha !" qui fit exploser les ventes des machines à laver Vedette. La vraie vedette, ce fut elle. "Basse" (bonne) à la ferme dès son âge de 11 ans, elle se marie à 17 ans. 5 enfants. Garde-barrière dans le Cotentin pendant 27 ans, elle démissionne bêtement et se retrouve sans le sou ! Et là, cling, une idée lui traverse l'esprit : si je lavais le linge sale des autres ? Elle le fera pendant plus de 20 ans au lavoir de la Gerfleur (Barneville-Carteret), vendant occasionnellement ses battoirs aux Parisiens qui pensaient toujours acquérir l'exemplaire unique de la dame ! Puis rebelote pour la précarité.
C'est alors qu'un voisin, publicitaire, lui propose les fameuses séquences télé qui feront sa gloire cathodique. Elle mourra à 96 ans, à Pont-l'Evêque. Elle a voulu un beau tombeau : elle l'a eu.
Cette sacrée nature aurait eu précisément 115 ans le 17 janvier.  D.B.

Des traces de "patois" normand à Saint-Barthélémy !
Nos ancêtres sont allés un peu partout, y compris dans cette petite île exotique et chic de 4600 âmes qui se distingue par une étonnante variété linguistique. En savoir plus.
Le tout nouveau CD des Marins du Cotentin
Ils nous l'avaient promis pour Noël, ils ont tenu parole ! Ce tout chaud tout nouveau CD est, du reste, ce que l'on peut appeler un cadeau idéal sous le sapin. Quand les Marins s'y mettent, ils remplissent la cale : 18 titres, plus d'une heure de chansons toniques et d'instrumentaux vivifiants.
Les Marins du Cotentin, c'est d'abord un choeur puissant, viril, remarquablement dirigé par Jean-Louis Dalmont (on ignore encore si les Marins l'appellent "Capitaine"...), qui donne toute la voile dans Quinze marins, par exemple. Mais on s'amuse aussi beaucoup sur le pont et l'on reprendra facilement avec eux les titres les plus entraînants : Satanicles, Sur les bancs de Terre-Neuve et bien d'autres. Pour ma part, j'aime l'envol de ces grands chants lyriques tels Botany Bay et surtout le sublime Marie-Jeanne Gabrielle où Jacques-le-soliste fait si bien passer l'émotion.
Et puis, au milieu des plages, arrive Sus la mé, le tube d'Alfred (Rossel) qui remue toujours autant les tripes et qui donne à ce CD sa dimension authentiquement régionale. Oui, les Marins sont bien du Cotentin et le Cotentin attend encore de ces Marins d'autres titres qui évoquent sa terre, ses rocs et son âme.
Les Marins, c'est aussi un orchestre de 8 musiciens. Quand l'orchestre et le choeur tournent à plein, cela donne Marie-Jeanne Gabrielle (déjà citée) ou le Gabier de Terre-Neuve et le choeur prend soudain une dimension de grand spectacle. Mais les musiciens animent aussi leur petite fête avec plusieurs intrumentaux réussis où les gigues et les polkas nous font allègrement taper du pied sur le pont.
Les Marins du Cotentin ont réalisé un CD qu'on écoute avec bonheur. Pour tout savoir sur celui-ci et connaître les points de vente où l'on va se l'arracher, naviguez sur le site Les Marins du Cotentin     D.B.
Jetez aussi un coup d'oeil à la vidéo sur Youtube et, si possible, laissez un vote et un commentaire.
" Un album qui donne de la gîte, enregistré à compte d'auteur. On y trouve aussi bien le classique
"Su la mé", du Normand Alfred Rossel, que "Les gars de Terre-Neuve" de l'auteur contemporain
Daniel Bourdelès ou "Satanicles" du Breton Michel Tonnerre. La force du disque tient en cette espèce
de déferlante de voix d'hommes qui emporte tout sur son passage et donne du coeur à l'ouvrage au guindeau."
   Yann Halopeau - Ouest-France Dimanche, janv 08.

Rendez-vous à Montfort-sur-Risle le 12 janvier
Réunion en vue de la création d'un groupe local de parler normand. L'objectif de cette toute nouvelle association pourrait être de répertorier le vocabulaire et les expressions de la région et d'enregistrer ceux qui prêchent encore.
Rendez-vous le samedi 12 janvier, à 14h30, à la MJC de Montfort-sur-Risle. Toutes les personnes intéressées y sont bien sûr conviées. Vous pouvez joindre directement Daniel Leduc et Emmanuel Mauger (ou 06 27 12 79 86).