Marcel Dalarun |
Textes chantés par Magène : 61 textes (sur les différents CDs de Magène) Carteret (repris sur CD " La Normandie " Editions Pluriel) Le parapie (inédit sur CD " Zhor ") La joulie poule neire - Le lapin de Martin (repris sur CDs " Partitions fantômes 11 et 13 ") |
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Marcel Dalarun (1922-2017) a été président de l'association Magène, et
ancien président du groupe folklorique Charles Frémine. Il a
été responsable de la commission linguistique de l'Association
Jersey-Coutançais et animateur de l'Université Populaire
Normande du Coutançais.
Il a participé à l'élaboration de la Grammaire Normande et du dictionnaire normand qui connurent un grand retentissement médiatique. Il est l'auteur de 61 chansons enregistrées sur les disques de Magène. Sa création poétique s'est toujours appuyée sur deux volontés: évoquer des thèmes peu abordés dans la littérature normande (l'amour, l'amitié, la liberté, l'enfance...) et utiliser un vocabulaire très riche. Du fait de sa production originale et érudite, il demeurera l'un des plus grands poètes en langue normande de notre littérature régionale.
Daniel Bourdelès
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J'ai pris le plus vif plaisir à lire ces poèmes toujours
savoureux, écrits dans une langue charnue, et qui évoquent si bellement
les plaisirs et les bonheurs de la vie, parfois aussi ses tristesses et -
parmi celles-ci - celle du temps qui passe inexorablement. Marcel Dalarun
est à coup sûr un vrai poète, un grand poète.
Gilles Perrault - écrivain - 2004
Merveilleux travail que celui de Marcel Dalarun. Cela fera date
et sera utile. J'ai éprouvé beaucoup de plaisir à cette lecture faite
ligne à ligne dans le bonheur.
Hippolyte Gancel - écrivain
Alors se produit le miracle : on se laisse charmer par les mots
comme par une harmonieuse musique, on pénètre peu à peu le génie du
loceis (langage).
Pierre Rique - Patrimoine Normand
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Voilà un livre écrit en normand. L'auteur maîtrise admirablement bien le normand, vocabulaire, syntaxe et grammaire. Mais ce qui est plus remarquable, c'est l'inspiration de ces poèmes, un souffle personnel à M. Dalarun, où l'on retrouve exprimés l'amour, l'amitié, la liberté, autant de sentiments peut évoqués par d'autres, et qui font de cet ouvrage une oeuvre moderne dans sa puissance évocatrice et littéraire et dans son expression.
Alain Marie - Président Fédération folklorique Normandie-Maine Les Amis du donjon ont reçu Marcel Dalarun pour qu'il dédicace son ouvrage « A men leisi » à ceux qui participent aux cours de normand du samedi matin. Ce recueil de poèmes en normand, édité par l'Harmattan, permet de regrouper les écrits de l'auteur qui étaient destinés essentiellement à devenir des chansons de l'association Magène. Tous les samedis matins, la section normand de l'association les Amis du donjon, regroupe une trentaine de personnes qui viennent apprendre la langue normande, se perfectionner et discuter de façon conviviale sous la conduite de Rémi Pézeril. C'est au cours d'une de ces réunions qu'ils ont reçu Marcel Dalarun, président de l'association Magène et auteur de poésies en normand dont plus de cinquante sont déjà devenues des chansons enregistrées. Marcel Dalarun, né en 1922, est un ancien directeur d'école et il a exercé à une époque où il devait savoir jongler avec la langue que parlaient les enfants dans leurs familles, qu'on appelait patois, et le français qu'il enseignait. C'est de la rencontre, en 1987, entre l'auteur, Daniel Bourdelès et Rémi Pézeril, que va naître l'idée de promouvoir le normand par la chanson et le disque. Marcel Dalarun s'est mis au travail et a écrit de nombreux poèmes destinés à être mis en musique et l'association Magène s'est mise en place pour réaliser les enregistrements. Le premier disque sort en 1989 et le huitième, « Eun miot de souovenin », vient tout juste d'être mis sur le marché. Il s'est révélé, qu'en réalité, Marcel Dalarun écrivait depuis très longtemps, c'est pourquoi Daniel Bourdelès écrit dans sa préface : "Il était essentiel de réunir dans un ouvrage la production poétique de Marcel Dalarun, laquelle fait aujourd'hui référence".
Ouest-France - janvier 2005
Quand il est mort, le poète... La Normandie est en deuil. Marcel Dalarun s’est éteint le 27 février en sa maison de retraite de Barneville, à l’âge de 95 ans. Avec lui disparaît un poète majeur de la langue normande, et un fervent défenseur de nos traditions. Cet infatigable militant de notre patrimoine culturel participait aux associations Groupe folklorique Charles Frémine (dont il fut le président), Parlers et Traditions populaires de Normandie, à l’Université populaire normande du Coutançais, à Magène qu’il a contribué à fonder et qu’il présidait, et à Prêchi normand, sis à Saint-Georges de la Rivière. Il fut aussi responsable de l’Association Jersey-Coutançais. Sans lui, notre loceis n’eût pas connu le même renouveau au cours des vingt dernières années. Loin, bien loin de se cantonner au monde rural et à ses travaux qui apparaissent souvent comme l’ultime refuge du normand parlé, Marcel Dalarun aborde des thèmes plus volontiers déclinés en français, comme l’enfance, la liberté, l’amour ou l’amitié, dans une langue au vocabulaire extraordinairement riche et varié. Il a du reste initié le travail de collectage de mots normands en vue du dictionnaire que les Amis du Donjon ont mené à son terme. Par ailleurs amateur éclairé d’arts et traditions populaires, il a rassemblé une remarquable collection de poteries liées à l’artisanat de Néhou (Mourot pour les Normands), dont il a fait don au département de la Manche, et rédigé avec Rémi Pézeril un livre sur la question : De terre et de feu, édité en 1996. Devenu aveugle, Marcel Dalarun n’écrivait plus. Il a rejoint Louis Beuve, André Louis, Gires-Ganne, Côtis-Capel, Aundré Smilly, et tant d’autres rimeus qu’il nous est impossible de citer ici, tant ils sont nombreux. Gageons qu’ils n’ont pas fini de nous séduire par leurs œuvres, ni d’en susciter beaucoup d’autres dans les décennies à venir. Outre de nombreuses adaptations de ses œuvres au fil de ses publications, l’association Magène a édité deux CD entièrement consacrés à Marcel Dalarun : Caunchounettes normandes en 2000 (14 chansons à destination des enfants, composées par Véronique Pézeril) ; et en 2004 Eun miot de souovenin, qui regroupe 17 de ses poésies mises en musique par Daniel Bourdelès, soit en tout une soixantaine de textes. On lira avec plaisir À men leisi 2, paru en 2004 (L’Harmattan) et Riles d’étaé (édité par Magène en 2010). Ses amis lui rendront bientôt hommage, soit dans un hors-série de La Voix du Donjon, soit dans une publication de Magène. Nous ne manquerons pas de vous en reparler.
Patrimoine normand - Thierry-Georges Leprévost - 2017
Hommage au poète normand Marcel DALARUN Alors que nous visitions en famille, ce samedi 11 mars après-midi, la toute nouvelle bibliothèque Alexis de Tocqueville de Caen, dans l'un des recoins de l'immense salle de lecture du premier étage largement ouverte sur les variations du ciel normand, on trouvait quelques livres consacrés à la connaissance de la langue normande. En bonne place, figure l'excellent dictionnaire français / normand publié par nos amis de Magène aux éditions Eurocibles. Non loin de là se trouvait le petit bureau de la bibliothécaire en charge du secteur et la conversation s'engage sur l'actualité de la langue normande à l'heure de la réunification. Arrive alors la question de la bibliothécaire: "avez-vous une référence récente littéraire dans la langue normande à nous signaler afin que nous complétions la collection que nous avons déjà?". Naturellement, je pense au poète de Carterêt, dans le Cotentin : Marcel Dalarun et son récent recueil de poèmes paru aux éditions de l'Harmattan. La bibliothécaire a le réflexe d'ouvrir un moteur de recherche bien connu. La triste nouvelle tombe alors : Marcel Dalarun nous a quitté le 27 février 2017... Il y a douze jours.
L'étoile de Normandie - 2017
6 février 2018 : conférence sur Marcel Dalarun au château de Caen
Le dictionnaire
Depuis des années, Marcel Dalarun avait entrepris un long travail de
collectage de mots normands en vue de constituer un nouveau
dictionnaire. Alain Bavay, Joël Halley et quelques autres membres de
l'association des "Amis du donjon" ont repris cet énorme
travail de recensement, l'auteur ne pouvant plus - pour des raisons de
santé - la mener à terme.
en savoir plus... Les potiers de Néhou Le nom de Marcel Dalarun est, par ailleurs, souvent associé aux recherches entreprises sur l'histoire des potiers de la région de Néhou. Marcel a réuni une collection exceptionnelle de poteries artisanales qu'il a cédée au Département de la Manche. Avec Rémi Pézeril, il a participé à un remarquable ouvrage sur cet artisanat : "De terre et de feu" (1996). |